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L’Afrique centrale pourrait être l’étoile montante du continent, grâce à la Zone de libre-échange continentale africaine

11-juin-2019
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« L'Afrique centrale devrait tirer le meilleur parti de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) », selon des données publiées par la Banque africaine de développement.

Hanan Morsy, directrice de la recherche à la Banque, a révélé les résultats d’un des rapports phares de l’institution à Malabo, où se tiennent ses assemblées annuelles (du 11 au 14 juin 2019).

Selon Morsy, « le revenu réel de l'Afrique centrale pourrait augmenter de 7%, au titre d’estimations dans les Perspectives économiques en Afrique pour 2019. » Selon les mêmes estimations, « l'Afrique de l'Est, actuellement tête de pont du continent en matière d’intégration, enregistrerait une augmentation d'environ 4,2%, suivie de près par l'Afrique du Nord. »

Les scénarios mesurent les résultats potentiels de la ZLEC, sur une échelle allant du chiffre un (pour un impact minimal) à quatre (pour un impact maximal).

«En dépit des disparités en termes de gains individuels, l'intégration régionale de tous les pays africains demeure la meilleure option», soulignera-t-elle, ajoutant que : «Si les niveaux de croissance actuels ne sont pas suffisants pour créer des emplois pour des millions d'Africains, l'intégration régionale pourrait stimuler la croissance, susceptible de réduire le chômage ».  Pour Morsy, l'Afrique devait croître entre 4% et 6% afin de renverser la tendance. 

Le rapport sur les perspectives économiques prévoit une augmentation du PIB de l’Afrique de 4,5%, à condition que les gouvernements suppriment les barrières  tarifaires et non tarifaires bilatéraux.

Dans le cadre du lancement du rapport, une table ronde des ministres des finances et de la planification économique, également Gouverneurs de la Banque, a meublé le lancement du rapport.

Le ministre Aïchatou Kané, du Niger, a, pour sa part, indiqué que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), était sur la «voie» de l'intégration et prévoyait de disposer de sa propre monnaie dans 12 mois.

Les commentaires de Kané ont trouvé un écho favorable auprès du Burkina Faso, du Zimbabwe et de la Tanzanie, qui ont tous convenu que l’intégration aiderait le continent à demeurer pertinent en tant qu’acteur économique mondial.

L’intégration régionale est l’un des cinq domaines stratégiques de la Banque. La ZLEC est la pierre angulaire du projet d'intégration, lancée en mars 2018 et dont la 22ème ratification a été reçue en avril 2019. L'étape suivante consiste, pour les ministres africains du Commerce à travailler sur la mise en œuvre de la ZLEC lors d'un sommet le 7 juillet 2019.

Il s’agira de la plus grande zone de libre-échange du monde, consolidant un marché intégré de 1,3 milliard de consommateurs, avec un produit intérieur brut (PIB) combiné d’environ 3300 milliards de dollars. Selon la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA), la croissance du PIB du continent pourrait atteindre 6% par an, sans frontières.

Pendant quatre jours, plus de 2000 participants, y compris des décideurs politiques, des partenaires au développement et représentants de la société civile, du secteur privé et des universitaires, vont se pencher sur les questions d’intégration régionale.

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