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COP 28 : la Banque africaine de développement mobilise des financements verts pour les pays africains

08-déc-2023
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Le 4 décembre 2023, le Groupe de la Banque africaine de développement a tenu des discussions avec les décideurs du secteur financier rwandais sur la capitalisation de la Banque d’investissement vert du Rwanda (IREME) avec des financements du Fonds vert pour le climat, l’Agence française de développement, de la Banque européenne d’investissement, de la DANIDA et d’autres.

La réunion s’est tenue en marge de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques 2023 (COP28) à Dubaï, aux Émirats arabes unis.

L’IREME est le dernier exemple en date de banque verte en Afrique et représente une étape importante dans les efforts de la Banque africaine de développement pour créer davantage d’institutions de ce type sur le continent.

Le Groupe de la Banque africaine de développement a lancé l’initiative des banques vertes africaines lors de la COP27 en novembre 2022 pour soutenir la mise en œuvre des Contributions déterminées au niveau national (CDN) des pays africains.

Les banques vertes sont des institutions financières conçues pour combiner des financements et consentir des prêts à des taux concessionnels en faveur de projets verts, alignés sur les objectifs de l’accord de Paris, qui contribuent à un développement juste, à faible émission de carbone et résilient aux changements climatiques, aux niveaux national et infranational. L’initiative peut prendre la forme de véhicules financiers logés au sein d’institutions existantes ou déboucher sur la création de nouvelles structures autonomes.

Les banques vertes peuvent lever et prêter des capitaux en devises fortes et en monnaies locales, surmontant ainsi les risques de change, qui constituent un défi majeur de l’octroi de fonds à des emprunteurs africains.

La Banque a octroyé des fonds pour renforcer les capacités de facilités de financement vertes à la Caisse des dépôts et consignations du Bénin (CDC Bénin), à la Banque nationale d’investissement ivoirienne (BNI) et à deux banques au Maroc et en Égypte qui seront annoncées en 2024.

Le financement sous forme de don servira à mettre en place le véhicule mixte, à renforcer les capacités et la réserve de transactions dans l’organisation bénéficiaire. Une fois ces activités achevées, la Banque africaine de développement s’efforcera de mobiliser des financements auprès d’un éventail de partenaires pour capitaliser ces institutions.

Les pays africains sont toujours confrontés à d’importants défis en matière de financement de leur transition climatique. Alors que les besoins d’investissement résultant des CDN sont estimés à 2 800 milliards de dollars d’ici 2030, les fonds investis sur le continent ne représentent encore qu’une part limitée des flux de finance mondiale verte, et la part couverte par le secteur privé reste limitée.

L’initiative de la Banque verte africaine a été conçue dans le cadre des mesures visant à accroître l’accès de l’Afrique au financement climatique mondial, pour le faire passer de 3 % à 10 % par an d’ici 2030.

L’initiative a fait suite à une étude menée par la Banque africaine de développement et les Fonds d’investissement climatiques sur le potentiel des banques vertes dans six pays africains : Bénin, Ghana, Mozambique, Tunisie, Ouganda et Zambie.

 

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