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Revue annuelle sur l’efficacité du développement 2019

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Chaque année, la Revue annuelle de l’efficacité du développement (RAED) donne un aperçu du développement de l’Afrique et évalue la contribution à ces progrès de la Banque africaine de développement (la BAD, ou la Banque). Outil important, la RAED nous aide à faire le point sur les domaines dans lesquels nous sommes performants et ceux où nous pouvons mieux faire.

Le thème de la RAED de cette année est l’intégration. Une plus grande intégration à l’échelle du continent peut être un moteur de la croissance économique et un moyen de réduire la pauvreté. Nous examinerons les progrès accomplis vers la réalisation de cet objectif et expliquerons comment nos activités y contribuent. La RAED dresse également un bilan des progrès réalisés dans les quatre autres domaines prioritaires de nos High 5, et sur les questions transversales que sont la gouvernance, la fragilité, le genre et le changement climatique, y compris sous l’angle de leur contribution aux objectifs de notre priorité Intégrer l’Afrique.

La RAED évalue les progrès accomplis par rapport au Cadre de mesure des résultats (CMR) 2016–2025, qui permet à la Banque de suivre la contribution de ses activités à ses cinq grandes priorités (les High 5) — Nourrir l’Afrique, Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique et Améliorer la qualité de vie des populations africaines — et à ses objectifs à long terme de promouvoir une croissance verte et inclusive. Il mesure également les progrès que nous avons réalisés dans le renforcement de notre portefeuille et dans la réforme de nos systèmes et processus internes, qui nous aident à mieux nous positionner pour obtenir des résultats de développement pour l’Afrique.

 

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Chapitre 1 : Intégrer l’Afrique

L’intégration économique régionale en Afrique a fait un grand pas en avant avec l’adoption de l’Accord établissant l’Accord de zone de libre-échange du continent africain (ZLEC) qui est entrée en vigueur en mai 2019. Une plus grande intégration donnera aux producteurs africains un accès à des marchés plus vastes et encouragera le commerce et l’investissement, ce qui créera des emplois, stimulera la productivité et encouragera la diversification. En outre, avec le dynamisme de leur marché de la consommation et de leur marché du travail, les villes africaines deviendront des lieux d’investissement de plus en plus attrayants.

Toutefois, en dehors de quelques réalisations marquantes, le commerce intra-africain reste faible. Des obstacles importants demeurent, tel que le coût élevé des échanges transfrontaliers. Des efforts notables ont été faits pour améliorer la connectivité de l’infrastructure et créer des environnements politiques propices aux entreprises. Les communautés économiques régionales continuent de promouvoir l’intégration, mais des progrès restent à faire dans de nombreux domaines. La Banque est un grand défenseur de l’intégration économique, du commerce et de l’investissement. Notre cadre stratégique d’intégration régionale soutient l’Agenda 2063 de l’UA et l’établissement de la ZLEC. Grâce à nos investissements, nous continuerons d’améliorer les opportunités sociales et économiques sur l’ensemble du continent.

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Chapitre 2 : Éclairer L’Afrique et l’alimenter en énergie

L’énergie est au cœur du développement des pays. Elle aide les entreprises à prospérer, assure des services essentiels et rend les sociétés plus sûres, notamment pour les femmes et les filles. Une énergie fiable et abordable encourage l’investissement, la croissance et la création d’emplois. L’énergie est également la clé de la transition de l’Afrique vers une croissance verte. Il importe d’exploiter le riche potentiel du continent en matière d’énergies renouvelables afin de remédier aux pénuries chroniques de capacité et d’atteindre les Objectifs du développement durable (ODD).

L’intégration régionale de l’énergie occupe une place importante dans le programme de développement de l’Afrique. Actuellement, 8% seulement de l’énergie fait l’objet d’échanges transfrontaliers, mais ce pourcentage ne cesse de croître. L’accès à l’électricité s’améliore également; 52% de la population des pays africains ont maintenant accès à l’électricité. La Banque aide l’Afrique à intégrer ses ressources énergétiques, à accroître sa capacité en énergies renouvelables et à améliorer l’accès à une énergie fiable à un coût abordable. D’importants projets d’interconnexion et d’énergies renouvelables sont en cours. La Banque s’est engagée à travailler avec les gouvernements, les organisations régionales et le secteur privé pour identifier les projets prioritaires et accélérer l’intégration des systèmes électriques en Afrique.

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Chapitre 3 : Nourrir l’Afrique

La transformation du secteur agricole africain joue un rôle essentiel dans la croissance économique, l’élimination de la pauvreté et la sécurité alimentaire, mais le continent est confronté à des obstacles importants qui l’empêchent de réaliser son potentiel. Stimuler le commerce régional et exploiter les nouvelles technologies contribueront à créer de la valeur ajoutée et à augmenter les revenus.

Ce chapitre montre que la balance commerciale agricole nette de l’Afrique s’est sensiblement améliorée, mais que les progrès pour réduire l’incidence de la faim et de la malnutrition restent lents. La Banque a joué un rôle de premier plan en soutenant des initiatives en matière d’agro-industrie, d’innovation et de nutrition. En 2018, 19 millions de personnes ont bénéficié de ses projets. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l’objectif de Nourrir l’Afrique et d’éliminer la faim d’ici 2025.

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Chapitre 4 : Industrialiser l’Afrique

L’industrie joue un rôle fondamental dans le développement économique. Elle augmente la valeur créée dans une économie, stimule la productivité et crée des emplois. Bien que la part du secteur manufacturier ait doublé en Afrique au cours de la dernière décennie, sa valeur reste concentrée pour l’essentiel dans quelques pays, comme l’Afrique du Sud et le Maroc. Toutefois, des tendances positives ont été observées dans le sens d’une plus grande intégration régionale des chaînes de valeur industrielles et d’une augmentation des investissements intra-africains. Le renforcement des liens régionaux est un moyen de stimuler la croissance industrielle.La compétitivité mondiale de l’Afrique s’améliore, et 49% de la population a désormais accès au financement. Toutefois, en ce qui concerne les principaux indicateurs industriels, les progrès ont été lents. La diversification économique de l’Afrique reste faible, malgré la croissance de certains secteurs non extractifs prometteurs comme le tourisme et les TIC. En 2018, les projets du secteur privé de la Banque ont bénéficié à 1,2 million de personnes sur le continent, dont la moitié de femmes. La Banque continue de soutenir les micro-, petites et moyennes entreprises (MPME) et de promouvoir, dans le secteur industriel, des projets transformateurs à haute valeur.

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Chapitre 5 : Améliorer la qualité de vie des populations africaines

L’amélioration de la qualité de vie des populations africaines est au cœur de l’action de la Banque. Alors que la population du continent augmente, nous nous efforçons de faire en sorte que les Africains acquièrent les compétences nécessaires pour occuper des emplois décents et créer des entreprises viables dans l’économie mondiale. Nous aidons les pays à augmenter l’accès des populations à des services de qualité dans des domaines comme la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement, services essentiels pour améliorer la vie de tous les Africains.

Nous montrerons dans ce chapitre que si l’Afrique accélère sa croissance économique, 40% des Africains vivent encore en dessous du seuil de pauvreté et les inégalités restent élevées. Pour répondre à la demande d’emplois en Afrique, il faudra maintenir une croissance économique forte et introduire des changements structurels. La Banque collabore avec les gouvernements, les établissements d’enseignement supérieur et le secteur privé pour développer les compétences en sciences et en technologie. En 2018, nos projets ont fourni des emplois à 1,2 million de personnes et amélioré l’accès à l’eau et à l’assainissement à 8,2 millions de personnes.

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Chapitre 6 : Domaines transversaux et stratégiques

La Banque intègre dans ses opérations, ses travaux sur les connaissances et son dialogue sur les politiques, un ensemble de dimensions transversales et stratégiques afin de maximiser le rendement de ses investissements dans le développement climatique et égalité des genres. Autant de questions cruciales par rapport à nos High 5, aux ODD et à notre : gouvernance et renforcement institutionnel, fragilité, changement objectif d’ensemble de promouvoir, en Afrique, une croissance verte et inclusive.

L’Afrique fait des progrès constants dans bon nombre de ces domaines transversaux. Dans l’ensemble, la qualité de la gouvernance s’est améliorée, même s’il reste des défis à relever pour répondre aux besoins d’une population jeune en croissance rapide. La Banque aide les pays africains à améliorer l’efficacité et la transparence de leur Gestion des finances publiques (GFP), en particulier dans les situations fragiles, à soutenir les services sociaux et à améliorer le climat des affaires. Nos projets aident les pays à renforcer leur résilience au changement climatique et à faciliter l’accès des femmes au financement pour qu’elles puissent mieux développer leurs entreprises.

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Chapitre 7 : Améliorer notre efficacité et notre impact sur le développement

La qualité de la performance est une condition essentielle pour obtenir des résultats. À la Banque, notre objectif est de maximiser notre impact et d’améliorer la qualité de notre portefeuille en mobilisant davantage de ressources d’investissement, mais aussi en attirant et en développant les talents dont nous avons besoin.

Le présent chapitre montre que, globalement, la Banque a réalisé d’importants progrès qui lui permettent d’obtenir de meilleurs résultats de développement et d’accroître sa valeur ajoutée. Nous restons attachés à l’amélioration continue de la qualité de nos opérations grâce à des réformes efficaces. Nous avons réalisé de grandes avancées en veillant à ce que les questions transversales, comme le genre et le climat, soient prises en compte dans la conception de nos programmes (le financement pour le climat représente aujourd’hui 33% de nos approbations). Les réformes menées dans le cadre de notre Modèle de développement et de prestation de services (DBDM) ont conduit à renforcer la responsabilisation, rationaliser les processus et encourager les talents et la diversité au sein de notre personnel. Nous avons réussi à étendre notre empreinte au niveau des bureaux pays et des bureaux régionaux, ce qui nous a rapprochés de nos clients et nous a permis d’obtenir de meilleurs résultats dans la réalisation de nos cinq grandes priorités (les High 5) et dans la poursuite des Objectifs de développement durable (ODD).

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